Comme un artiste peintre devant un chevalet,
Il choisit des couleurs qu'il pose sur sa page.
Son modèle c'est la vie, la couleur ses pensées
Et les mots qu'il choisit deviennent un paysage.


Il raconte sa vie, fait son autoportrait,
Soupèse chaque mot avant de les poser
Et quand ce qu'il révèle n'est plus la vérité,
Il froisse rageusement sa feuille de papier.

 

Même s'il est à côté, il est toujours ailleurs...
Son âme est dérangée par les bruits du dehors.
L'inspiration arrive parfois comme un orage...
Alors les mots débordent dans un torrent sauvage.

 

C'est toujours la hantise devant la feuille blanche,
Un peu comme un miroir qu'i n'a pas de reflet.
Quand le doute est présent, que ses mots se mélangent
Et qu'il n'y a personne pour venir le sauver.


Tony Canot

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